Webinars hebdomadaires Le Remic’s

Chaque jeudi 13h-13h30 : 20 min de présentation, 10 min de questions-réponses

Pratico-pratique : on reprend les chapitres du REMIC

Toutes les sessions sont ensuite disponibles en replay pour nos membres à jour de cotisation ici : https://www.sfm-microbiologie.org/evenements/replay-webinars-hebdomadaires-de-microbiologie-clinique/

Le comité d’organisation

Christophe Burucoa

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David Boutolleau

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Christophe Hennequin

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Sophie Jarraud

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Marie Kempf

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Jérôme Le Goff

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Christelle Pomares

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Jérémie Violette

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Les prochains webinars

HTLV-1 et maladies associées

18 avril 13h-13h30

Modérateur : David Boutolleau
Référente REMIC : Cécile Henquell

Raymond Césaire
UFR Santé et CHU des Antilles

HTLV-1 est endémique dans la Caraïbe, en Amérique Centrale ou du Sud, Afrique intertropicale et du Sud, Australie centrale, Mélanésie et dans certaines régions du Moyen-Orient. Ce rétrovirus est l’agent étiologique de la leucémie/lymphome T de l’adulte (ATL) et de la paraparésie spastique tropicale ou myélopathie associée à HTLV-1 (TSP/HAM), avec un risque de l’ordre de 5%. HTLV-1 se propagent par contact de cellule à cellule et n’est pas détectable dans le plasma. La transmission mère-enfant se fait par les cellules infectées du lait maternel. La prévention transfusionnelle est assurée par le dépistage et la filtration.HTLV-2 qui prévaut chez les usagers de drogues intraveineuses aux Etats-Unis, en Europe et Asie du Sud-Est.

La physiopathologie de l’infection à HTLV-1 résulte d’un équilibre dynamique entre un virus stimulant l’expansion des lymphocytes T infectés et une réponse immune visant à contrôler la charge infectieuse. L’infection à HTLV-1 n’est plus considérée comme latente, des centaines de clones nouveaux étant produits et détruits chaque jour. La part de la réplication virale dans le niveau de charge provirale, la corrélation de celle-ci avec le risque d’évolution vers la maladie inflammatoire et l’influence des cellules infectées de novo sur le microenvironnement et la survie des clones malins, plaident en faveur d’études sur les antirétroviraux, par exemple dans les coinfections avec le VIH.

Une infection précoce, via l’allaitement, est quasi-systématique dans l’ATL, qui survient en règle après une plusieurs décennies. Le risque cumulé d’ATL atteint 25% pour les enfants infectés. Le risque d’ATL est estimé à 20% chez les personnes asymptomatiques avec charge provirale élevée. Des travaux récents ont montré que des mutations « driver » étaient détectables par NGS jusqu’à 10 ans avant la survenue de l’ATL. Ces mutations s’accumulent dans les mois précédant la maladie. Une autre approche est la détermination par cytométrie d’un index d’oligoclonalité. Ces avancées ouvrent la voie à des interventions thérapeutiques précoces.

La TSP/HAM a un impact majeur sur la qualité de vie. Des travaux cliniques, principalement au Brésil, montrent un spectre neurologique plus large que la myélopathie. Diverses manifestations cliniques ont été décrites : alvéolite lymphocytaire, syndrome sec, uvéite ou kératoconjonctivite, dermatite infectieuse, myosite, … Le processus inflammatoire peut atteindre d’autres compartiments que le SNC et la TSP/HAM est le syndrome dominant d’une maladie de système. Une charge provirale élevée et un profil d’activation immuno-inflammatoire permettent de détecter des porteurs asymptomatiques à risque d’évolution vers la TSP/HAM.

La morbi-mortalité associée à HTLV-1 est aussi plus large qu’initialement évaluée : une méta-analyse (Schierhout et al. Lancet Infect Dis 2020) a montré que l’espérance de vie des porteurs d’HTLV-1 est diminuée, hors TSP/HAM et ATL.

L’établissement de nouvelles recommandations est requis pour (re)sensibiliser à la prévention (dépistage maternel ciblé, dépistage en contexte IST, …) et structurer le parcours d’information, accompagnement et suivi des personnes vivant avec le HTLV-1.

Concernant l’infection à HTLV-1 :
A La transmission mère-enfant est quasi-exclusivement liée à l’allaitement
B La RT-PCR sur plasma est indiquée en cas de sérologie indéterminée
C Les troubles génito-sphinctériens peuvent être inauguraux de la TSP/HAM
D Les cellules en trèfles, dites flower cells, sont pathognomoniques de l’ATL
E L’anguillulose est fréquente chez les patients atteints d’ATL

Quiz ReJMiC

25 avril 13h-13h30

Animé par Marion Dutkiewicz & Anaïs Grimal

Invités :
– Jean-Pierre Gangneux
– Kevin Brunet
– Eric Dannanoui