Actualités Prévention des Infections et de l’antibiorésistance – Juillet 2025

PREVENTION ET CONTRÔLE DES INFECTIONS

*e-Bug est un programme éducatif européen, proposant des ressources gratuites, ludiques et validées scientifiquement pour enseigner l’hygiène, les microbes, l’usage des antibiotiques et la prévention des infections.

Une partie de ce programme est mise gratuitement à disposition des CPTS pour leurs actions de santé populationnelle : des fiches d’activités prêtes à l’emploi et des contenus adaptés sur différentes thématiques.

L’équipe e-bug accompagne la mise en œuvre des actions, propose des interventions de sensibilisation ou de formation à destination des professionnels et reste disponible pour toute question ou échange.

BON USAGE DES ANTIBIOTIQUES

Fiche pratique « Voie Injectable/Per Os : Choix de la voix d’administration d’un anti-infectieux » – Mission nationale SPARES

Cette fiche de la mission nationale SPARES a été coconstruite avec le  réseau des Pharmaciens Cliniciens en Infectiologie de la Société Française de Pharmacie Clinique (SFPC), le groupe Bon Usage Anti-infectieux (BUA) de la SPILF et la mission nationale PRIMO.

Les tableaux et les logigrammes de la fiche permettent d’identifier rapidement les situations compatibles avec une initiation de traitement per os d’emblée et celles nécessitant un traitement injectable avant un relais per os éventuel, en tenant compte des critères cliniques et des propriétés pharmacocinétiques des antibiotiques. Cet outil favorise donc la sécurité et le confort du patient ainsi que la réduction des coûts et de l’empreinte carbone.

Facile d’utilisation, cette fiche s’adresse à tous les professionnels de santé, quel que soit le lieu de prise en charge du patient (établissement de santé, établissement social ou médico-social ou domicile).

Kit d’outils d’aide au bon usage des antibiotiques en établissements de santé – Mission nationale SPARES

La mission nationale SPARES propose un kit d’outils d’aide au bon usage des antibiotiques en établissements de santé, sous forme de document Excel interactif. Il vient d’être mis à jour pour la 3^ème fois et s’est enrichi d’une trentaine de ressources. Il permet ainsi un accès immédiat à près de 300 ressources validées et actualisées, incluant notamment des outils selon la situation clinique ou la nécessité d’une optimisation antibiotique, ou encore des outils stratégiques ou de formation au bon usage. L’intégration de cet outil en pratique quotidienne représente un gain de temps et d’efficacité pour des pratiques optimisées, et favorise la qualité des soins ainsi que la lutte contre l’antibiorésistance.

Episode 2 – Groupe de veille hepta-académique « Tous acteurs de la résistance aux antimicrobiens »

En juin dernier est paru le deuxième épisode « c’est le moment de définir l’antibiorésistance » du groupe de veille hepta-académique « Tous acteurs de la résistance aux antimicrobiens ». Dans cet épisode, l’antibiorésistance est définie ainsi que les mécanismes biologiques et les supports génétiques à l’origine des résistances. Il est suivi d’un quizz afin de tester l’acquisition des informations transmises. Une version, moins vulgarisée, à destination des professionnels de santé, est également disponible.

Risque tératogène de l’antibiothérapie triméthoprime + sulfaméthoxazole au premier trimestre de grossesse

Selon une étude américaine publiée dans le JAMA Network Open, un traitement par triméthoprime + sulfaméthoxazole (TMP-SMX) au premier trimestre de grossesse serait associé à un risque accru de malformations congénitales par rapport aux β-lactamines.

Les infections urinaires sont très courantes chez la femme enceinte et, en raison des risques associés, des antibiotiques leur sont prescrits. La nitrofurantoïne et l’association TMP-SMX sont fréquemment prescrites en cas d’infection urinaire au premier trimestre de grossesse mais sont réputées associées à des malformations congénitales. Cette étude analyse le risque tératogène de la nitrofurantoïne, de l’association TMP-SMX, des fluoroquinolones et des β-lactamines.

Les résultats démontrent que le risque global de malformation congénitale est plus élevé avec l’association TMP-SMX par rapport aux β-lactamines. Aucun risque n’a été observé pour la nitrofurantoïne. Ces résultats confortent globalement les recommandations actuelles de l’American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG) de faire preuve de prudence dans l’utilisation du TMP-SMX au cours du premier trimestre. En revanche, ils infirment les recommandations visant à limiter l’utilisation de la nitrofurantoïne.

Organisation de la campagne vaccination HPV-méningocoques au collège détaillée dans une instruction interministérielle

Une campagne nationale de vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) et contre les infections invasives à méningocoque ACWY (MenACWY) sera menée dans les collèges à partir de la rentrée scolaire 2025-2026.

Les séances de vaccination se dérouleront chaque année entre janvier et juin. La vaccination contre le HPV comporte deux doses à administrer sur 2 années scolaires consécutives et avec un délai maximum de 13 mois entre les deux injections. La vaccination contre les infections invasives à méningocoques ACWY ne nécessite qu’une dose unique. La co-administration des deux vaccinations (méningocoques ACWY et HPV) est possible lors d’une même séance de vaccination.

Ces vaccinations sont volontaires et prises en charge à 100 % par l’Assurance Maladie. L’accord écrit des deux parents sera demandé.